Combien d’APL peut-on toucher pour un loyer de 300 € en 2025 ?

Écrit par Fabienne CORNILLON . Mis à jour le 8 septembre 2025 .
Temps de lecture : 8 min

Vous louez un logement et vous vous demandez combien vous pourriez recevoir d’aide au logement pour un loyer de 300 € ? Meilleurtaux vous guide pour mieux comprendre comment fonctionne l'aide personnalisée au logement (APL) et ce qui peut influencer son montant, en vous donnant des exemples pratiques et des conseils pour maximiser vos chances d'en bénéficier.

Qu’est-ce que l’APL ?

L’aide personnalisée au logement, aussi connue sous le sigle APL, a été créée pour faciliter l’accès à la location. Versée par les Caisses d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) selon les situations, généralement directement au bailleur, elle vient réduire le poids du loyer sur le budget mensuel du bénéficiaire. L’APL s’adressant aux foyers modestes, des plafonds de revenus et de loyer s’appliquent pour le calcul de l’APL (voir plus bas).

Faire une estimation d’APL est essentiel, car chaque situation est différente.

Les données de cette page sont données à titre indicatif à partir de celles communiquées sur le site caf.fr et valables au 1er octobre 2024.

Les plafonds de ressources en 2025

Un arrêté publié au Journal officiel du 31 décembre 2024 a fixé les plafonds de ressources applicables en 2025. Ces seuils concernent toutes les prestations versées à partir du 1er janvier 2025.

Comment est calculée l’APL pour un loyer de 300 € ?

Pour déterminer le montant d’APL auquel peut prétendre un locataire, la CAF prend en compte un certain nombre d’éléments tels que :

• le montant des ressources,
• la composition du foyer,
• le lieu de résidence (logement situé en zone 1, 2 ou 3),
• le montant du loyer,
• la valeur du patrimoine,
• le type de location, meublée ou non.

Les montants pris en compte sont ceux du locataire, mais également de la personne avec qui il vit en couple et des éventuels résidents sous son toit, composant son foyer.

Simulation pour 300 € de loyer

Si vous souhaitez faire une estimation d’APL, vous devez vous rendre sur le site internet de la Caisse d’allocations familiales.

Comment remplir un formulaire de simulation d’APL ?

Ce site vous propose un simulateur simple et rapide sur lequel vous devez indiquer les informations suivantes :

• le code postal du logement,
• le type de résidence,
• le statut,
• le type de location (meublée ou vide),
• le montant du loyer,
• votre situation familiale,
• le nombre d’enfants et leur âge (plus ou moins de 21 ans),
• le type de revenus, leur montant,
• votre situation : bénéficiaire du RSA, étudiant boursier, étudiant non boursier ou autre situation.

Quelques exemples de simulations

• Mickaël, célibataire sans enfant, habite une maison meublée dans le 16e arrondissement de Paris, qu’il partage en colocation avec des amis. Sa part de loyer s’élève à 300 €. Il perçoit un revenu de 1 000 € par mois. Il peut prétendre à une aide personnalisée au logement de 22 € par mois.
• Mathilde loue un appartement vide à Lille. Elle perçoit un revenu de 635,71 € par mois. Elle peut prétendre à une APL de 301 € pour son loyer de 300 €.
• Jeanne et Louis sont locataires d’un appartement vide à Angers. Ils sont retraités. Jeanne déclare un revenu sur les 12 derniers mois de 9 600 € (800 € par mois). Louis a une pension à hauteur de 8 400 € (700 € par mois). Selon l’estimation d’APL pour un loyer de 300 €, le couple peut prétendre à une APL de 23 € par mois.

Pour connaître le montant exact de votre APL pour un loyer de 300 €, il vous faudra poursuivre vote demande d’aide personnalisée au logement en ligne. Vous devrez apporter plus d’informations, puis communiquer un certain nombre de documents à la Caisse d’allocations familiales.

Les autres aides possibles pour des loyers similaires

Si après avoir estimé votre droit à l’APL, vous constatez que vous n'y êtes pas éligible, sachez que d’autres aides au logement peuvent vous être proposées, comme l’ALS (allocation de logement sociale) ou l’ALF (allocation de logement familiale). Ces dispositifs peuvent vous permettre de bénéficier d’une aide pour alléger vos dépenses liées au logement, en fonction de votre situation spécifique.

L’allocation de logement familiale (ALF)

L’ALF est une aide dédiée aux personnes qui ne sont pas éligibles à l’aide personnalisée au logement (APL).

Pour bénéficier de cette aide au logement, vous devez être dans l’une des situations suivantes :

• Vous êtes bénéficiaire de prestations familiales ou de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).
• Vous avez un enfant à charge de 21 ans maximum mais ne bénéficiez pas de prestations familiales ou à l’AEEH.
• Vous êtes marié, sans enfant à charge.
• Vous êtes enceinte, célibataire, et n'avez la charge de quiconque entre le 1er jour du mois civil suivant le 4e mois de grossesse et le mois civil qui suit l’accouchement.
• Vous assumez la charge d’un ascendant de plus de 65 ans (ou 60 ans dans certains cas) avec des ressources inférieures au plafond de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa).
• Vous assumez la charge d’un ascendant, descendant ou collatéral avec une incapacité permanente de 80% minimum ou dans une incapacité reconnue de travailler en raison de son handicap.

L’allocation de logement sociale (ALS)

L’ALS est proposée aux personnes n’étant pas éligibles à l’APL, ni à l’ALF. Il faut respecter de nombreuses conditions similaires à celles demandées pour l’APL : louer ou sous-louer un logement meublé ou vide, résidence principale, plafonds de ressources...

Le demandeur peut également être dans l’une de ces situations :

• être accédant à la propriété et être bénéficiaire d'un prêt immobilier pour l'achat du logement (pour les prêts signés avant le 1er février 2018),
• être résident en foyer d'hébergement.

Tous types de ménages peuvent bénéficier de ce dispositif.

Le processus de demande d'APL

Pour obtenir l’APL, il est nécessaire de bien faire la demande dès la signature du bail.

Cette demande se fait en ligne. Pour gagner du temps, anticipez en regroupant tous les documents demandés par la Caisse d’allocations familiales :

• votre pièce d’identité (carte d’identité, passeport ou titre de séjour),
• le contrat de location,
• des justificatifs de revenus,
• votre dernier avis d’imposition,
• votre RIB.

Prenez le temps de bien relire les informations demandées lors de votre simulation, puis lors de la demande officielle sur le site de la CAF.

FAQ : vos questions fréquentes

Comment calculer mon APL selon mon loyer actuel ?

Le montant de l’APL dépend de plusieurs critères : le montant du loyer hors charges, la composition du foyer, la zone géographique ou encore les ressources perçues sur les 12 derniers mois. Pour un loyer de 300 €, le calcul prend en compte non seulement le loyer mais aussi vos revenus et la taille du ménage.

En pratique, il est difficile d’obtenir un montant exact sans effectuer une simulation personnalisée, mais plus vos ressources sont faibles, plus l’aide sera élevée.

Quelles sont les conditions spécifiques pour bénéficier de l'APL ?

Pour toucher l’APL, plusieurs conditions s’appliquent. Vous devez notamment occuper le logement à titre de résidence principale, être locataire, colocataire ou sous-locataire d’un logement conventionné, respecter les plafonds de ressources fixés par la CAF, signer un bail conforme à la réglementation. Cette aide est accessible à tous les profils : étudiants, salariés, demandeurs d’emploi ou retraités peuvent en bénéficier, à condition de répondre à ces critères.

Quels outils de simulation sont fiables pour les APL ?

Le simulateur officiel de la CAF est de loin l’outil le plus fiable pour estimer votre APL. Il prend en compte vos revenus, votre situation familiale et le montant de votre loyer. Certains sites spécialisés en aides sociales proposent aussi des calculateurs, mais pour une estimation officielle, il est recommandé d’utiliser celui de la CAF.

Quels changements anticiper pour 2025 concernant l'APL ?

En 2025, les APL continuent d’être calculées sur la base des revenus des 12 derniers mois, avec une actualisation trimestrielle. Aucune réforme majeure n’est annoncée, mais une revalorisation peut intervenir pour suivre l’inflation.

Les bénéficiaires doivent donc surveiller les éventuelles annonces du gouvernement concernant les barèmes et plafonds de ressources.