Immobilier résidentiel : le secteur du neuf se trouve en mauvaise posture

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 7 septembre 2025 .
Temps de lecture : 3 min

Détails

Publié le dimanche 7 septembre 2025 10:13 par la Rédaction Meilleurtaux

Depuis plusieurs années, le secteur de l’immobilier résidentiel se trouve dans une position délicate. Le secteur du neuf est particulièrement touché avec une baisse importante de la demande. De son côté, l’ancien n’est pas mieux loti ; le locatif faisant face à une pénurie de l’offre. Et pour ne rien arranger, les décisions de certains acteurs du marché viennent entretenir cette situation morose.

Une dégringolade de la demande

D’après les informations rendues publiques par le ministère de l’Aménagement du territoire la semaine dernière, le marché immobilier n’est toujours pas sorti de la crise. Le phénomène touche actuellement le secteur des constructions neuves à usage d’habitation, qui a enregistré une baisse de -9 % des réservations au cours des douze derniers mois.

Dans le détail, le volume de transactions liées aux appartements neufs a reculé de -2,5 % au deuxième trimestre de cette année. À la fin de cette période, plus de 120 000 biens étaient restés sur le marché.

Le souhait de devenir propriétaire demeure bien présent chez les particuliers. Mais la conjoncture constitue un handicap pour la majorité des acheteurs : hausse des coûts de la construction, disparition du dispositif Pinel, etc. Et le léger assouplissement des conditions d’octroi par les banques ne compense pas le niveau toujours élevé des taux de prêt et des prix immobiliers.

Les acteurs qui soutiennent le secteur lèvent le pied

Le domaine du logement neuf bénéficiait de l’appui de divers acteurs : entreprises, collectivités, bailleurs sociaux… Sauf que ces derniers ont également décidé de réduire leur engagement financier dans le secteur.

Les gros acheteurs parmi eux ont choisi de limiter leurs investissements. Entre janvier et fin mars et sur la période avril-fin juin, les réservations en bloc ont reculé de -6,5 %. La baisse sur une année a été de -25 %.

Par ailleurs, le durcissement des obligations fiscales dans l’immobilier et la proximité des élections municipales en 2026 compliquent la situation. Les professionnels du logement neuf appellent ainsi à une réduction des taux d’emprunt et souhaitent de nouvelles dispositions fiscales susceptibles de convaincre les acquéreurs.