Echange de maison : comment fonctionne l'assurance habitation ?

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 30 avril 2025 .
Temps de lecture : 4 min

Le fonctionnement de l’échange de logement

L’échange de logement, qui séduit de plus en plus de familles à travers le monde - avec plus de 22 000 maisons disponibles en Île-de-France et une activité présente dans 187 pays - repose sur un principe simple : deux parties s’accordent pour séjourner gratuitement dans le logement de l’autre, sans versement de loyer. Cette absence de transaction financière confère aux vacanciers le statut d’invités et non de locataires, ce qui a des implications importantes sur le plan juridique et assurantiel.

Assurance habitation : obligations et recommandations

Il est primordial que les propriétaires vérifient que leur contrat d’assurance habitation couvre bien l’usage collaboratif lié à l’échange de logement. La majorité des contrats multirisques habitation incluent désormais une clause spécifique relative à cette pratique, mais il est recommandé d’en informer explicitement son assureur, en précisant l’identité des occupants et la période de l’échange.

Garanties pour les vacanciers

Les vacanciers doivent s’assurer qu’ils bénéficient d’une garantie responsabilité civile villégiature, généralement incluse dans les contrats multirisques habitation, qui couvre les dommages qu’ils pourraient causer (incendie, dégât des eaux, explosion) pendant leur séjour.

Évolutions récentes et cadre juridique

Depuis 2025, avec la montée en puissance des plateformes intégrant des systèmes de points ou de monnaie virtuelle, le cadre juridique s’est complexifié. Ces systèmes permettent désormais de choisir son logement de destination sans échange simultané, ce qui nécessite une vigilance accrue sur les garanties d’assurance et les modalités contractuelles.

Par ailleurs, la loi Climat & Résilience impose depuis le 1er janvier 2025 des exigences renforcées concernant la performance énergétique des logements. Les propriétaires ne peuvent plus louer, y compris dans le cadre d’échanges, des logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Cette interdiction vise à lutter contre les passoires thermiques et à améliorer le confort des occupants.

Obligations spécifiques des propriétaires et locataires

Les propriétaires en copropriété doivent se conformer à la loi Alur en fournissant une attestation annuelle d’assurance. Les locataires souhaitant participer à un échange doivent obtenir l’accord écrit de leur assureur afin d’éviter la nullité de leur contrat d’assurance habitation.

Résumé des principes d’assurance et d’échange

La couverture d’assurance pour les vacanciers pratiquant un échange doit être équivalente à celle des propriétaires, garantissant la protection du logement et des tiers pendant la période d’occupation.

Initialement basé sur une permutation réciproque, le concept s’est transformé sur certaines plateformes en un système de points donnant accès à un large réseau de logements. Cette évolution nécessite une formalisation rigoureuse des échanges, notamment par écrit, pour sécuriser toutes les parties.